Putains d’explosions passées. Des
fois je me dis que si je ne vis plus les transes, que si l’écriture ne défile
plus à toute vitesse sur la page dans cet élan libérateur du poignet et cette
sensation grisante du glissement de l’encre sur le papier lisse, alors alors
alors il ne me sert plus à rien de vivre. Rien n’est plus important, et
pourtant comme je malmène ce trésor, c’est dégueulasse. Les images viennent me
visiter moins souvent, tout est moins. Les ivresses, les tristesses, les joies,
les amours, les découvertes, les amitiés, les fêtes, les rires. C’est
insultant, insupportable.
Des fois je préférerai retourner
vivre sous la chape de plomb mentale parce que paradoxalement il y avait plus
de ciel et de vois lactées visibles et palpables. Effondrement du feu charbon
passif. Electricité raisonnable.