8 déc. 2013

Aéronefs

Putains d’explosions passées. Des fois je me dis que si je ne vis plus les transes, que si l’écriture ne défile plus à toute vitesse sur la page dans cet élan libérateur du poignet et cette sensation grisante du glissement de l’encre sur le papier lisse, alors alors alors il ne me sert plus à rien de vivre. Rien n’est plus important, et pourtant comme je malmène ce trésor, c’est dégueulasse. Les images viennent me visiter moins souvent, tout est moins. Les ivresses, les tristesses, les joies, les amours, les découvertes, les amitiés, les fêtes, les rires. C’est insultant, insupportable.

Des fois je préférerai retourner vivre sous la chape de plomb mentale parce que paradoxalement il y avait plus de ciel et de vois lactées visibles et palpables. Effondrement du feu charbon passif. Electricité raisonnable.

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